Disparition soudaine de Flaco, le grand-duc vedette de Central-Park à New York.

Bonjour !

2 décembre 2023










Les ornithologues qui avaient l’habitude d’observer Flaco, ce grand duc d’Europe né en captivité, puis évadé de sa volière en février dernier. Tous les amis de Flaco craignent qu’il finisse par être frappé et tué par un véhicule ou par l’ingestion de rodenticide (le poison à rat est interdit à Central-Park). Le rodenticide est un produit anti-parasitaire homologué conçu pour lutter contre les souris, les rats et d'autres rongeurs qui menacent la santé publique, les habitats essentiels, la flore, la faune indigènes, les cultures et les réserves alimentaires. Les rodenticides sont des composés d'une toxicité aiguë élevée. Des mesures additionnelles de protection doivent être prises afin d'éviter que des animaux de compagnie, des animaux sauvages non-ciblés et des enfants soient exposés à ces produits chimiques. Le SCF (Service Canadien de la Faune d'Environnement Canada) indique des signes de contamination également chez les oiseaux prédateurs et détritivores (charogrards) des signes de contamination collatérale dû à l'exposition secondaire des rodenticides par la consommation de proies ayant concentré ce poison dans leurs tissus.

En liberté à New York, ce grand-duc risque sa vie chaque jour. D’où la crainte des admirateurs de Flaco après sa disparition soudaine de Central-Park, à la fin d’octobre dernier. En captivité, le hibou grand-duc aurait pu vivre une trentaine ou une quarantaine d’années, selon Karla Bloem, directrice du Centre-International du hibou.

Ce grand-duc du Central-Park est devenue une célébrité tout particulièrement parmis les groupes de photographes, de vidéastes et d’ornithologues amateurs de la ville de New York. Les réseaux sociaux locaux nourrissent sa légende, au point d’en avoir fait une vedette à laquelle s’intéressent les médias étrangers. David Lei fait partie de ceux-ci, il est un photographe et ornithologue amateur.  « Tout le monde aime Flaco, le hibou évadé » affirme David Lei. « Mais pourquoi, au juste ? », s’est demandé les journalistes du New-York-Times dans le titre d’un article sur l’histoire d’amour entre New York et ce rapace, qui n’est pas le premier rapace dont cette métropole s’entiche.







En quête de l’âme sœur ?

Le grand-duc d’Europe a été trouvé une semaine plus tard, parmi les arbres et les sculptures du Kenkeleba-House-Garden, une galerie d’art à ciel ouvert située dans le quartier East-Village, à 8 km au sud de Central-Park. Mais que faisait-il à cet endroit ? …  L’hypothèse de David Barrett, photographe et animateur du compte Manhattan-Bird-Alert sur X, a frappé l’imagination du public et inspiré de nombreux journalistes. Le hibou grand-duc était-il en quête de l’âme sœur ? « C’est la période de l’année où ces hiboux cherchent à s’accoupler s’ils ne sont pas attachés », a-t-il avancé. « Les hululements du grand-duc sont restés longtemps sans réponse. Flaco ignore qu’il n’y a aucune compagne pour lui dans la région ». Depuis lors, Flaco est retourné à Central-Park pour chasser, mais il n’y passe plus toutes ses journées. Selon les observateurs, il en aurait assez d’être harcelé par des bandes de corneilles et de geais bleus criards qui veulent l’éloigner. Car, ce super-prédateur peut se nourrir d’oiseaux quand il se lasse de son régime de rongeurs.




23 février 2024


Mauvaise nouvelle .… 

Flaco, le hibou grand-duc d’Europe de New York, a été retrouvé mort le 23 février dernier (2024) après être entré en collision avec un édifice situé près de Central-Park. Selon les premiers résultats communiqués par le zoo de Central-Park, l’oiseau serait mort des suites d’une lésion traumatique. D’autres tests permettront de déterminer s’il avait également été exposé à différents produits toxiques présents dans l’environnement à New York.




25 mars 2024

Les résultats de la nécropsie de Flaco ont révélé une surprise

Le WCS avais d'abord déclaré que les résultats préliminaires de la nécropsie ont révélé que Flaco est mort après s'être écrasé dans un bâtiment, le laissant avec une hémorragie grave sous le sternum et autour du foie. Aucune fracture osseuse n'a été trouvée dans le rapport initial. Selon les résultats finale de la nécropsie ont révélé que Flaco étais atteint d’un virus soit l’herpèsvirose du pigeon (CoHV-1) en plus d’avoir des traces d’accumulation de toxines provenants de produits chimique de pesticides (DDT,DDE). 

Les responsables du zoo ont déclaré que l’herpèsvirose du pigeon à été identifié dans les prélèvements faits sur les tissus des organes du grand duc. Cette maladie peut être transmise par des pigeons en bonne santé, mais peut être mortelle chez les oiseaux de proie, y compris les hiboux, qui peuvent être infectés en mangeant des pigeons, en concentrant les toxines de l’herpèsvirose.

« Ce virus a déjà été trouvé chez les pigeons et les rapaces de la ville de New York », a déclaré le communiqué du WCS (Wildlife-Conservation-Society).  « Dans le cas de Flaco, un grand duc d’Europe, l'infection virale a causé de graves dommages tissulaires et une inflammation dans de nombreux organes, y compris la rate, le foie, le tractus gastro-intestinal, la moelle osseuse et le cerveau ». Aucun autre facteur contribuant à la mort de Flaco n'a été identifié par les tests approfondis qui ont été effectués », a déclaré le WCS.

« La maladie grave et la mort de Flaco sont finalement attribuées à une combinaison de plusieurs facteurs, maladies infectieuses, expositions aux toxines et blessures traumatiques, qui soulignent les dangers auxquels sont confrontés les oiseaux sauvages, en particulier dans un cadre urbain », a déclaré le responsable du zoo de Central-Park. Les tests de toxicologie ont également révélé des traces de DDE (dichlorodiphényldichloroéthylène), un produit de dégradation du pesticide DDT (dichlorodiphenyltrichloroethane), a déclaré le WCS.

« Mais les niveaux détectés chez Flaco n'étaient pas cliniquement significatifs et n'ont pas contribué à sa mort », a déclaré le WCS. « Bien que le DDT ait été interdit aux États-Unis depuis le début des années 1970, il et ses produits de dégradation sont remarquablement persistants dans l'environnement, et cette constatation est un rappel du long héritage du DDT et de ses effets désastreux sur les populations d'oiseaux sauvages ». 



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