Une enquête de la Presse-Canadienne révèle les hauts salaires d'une minorité de dirigeants d'OBE.

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Balbuzard890
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Balbuzard890


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Une enquête de la Presse-Canadienne révèle les hauts salaires d'une minorité de dirigeants d'OBE. Empty
MessageSujet: Une enquête de la Presse-Canadienne révèle les hauts salaires d'une minorité de dirigeants d'OBE.   Une enquête de la Presse-Canadienne révèle les hauts salaires d'une minorité de dirigeants d'OBE. Icon_minitime12/1/2024, 10:08

Bonjour !

4 janvier 2024


Est-ce normal qu’une minorités de certains dirigeants d’organisations dites « charitables » gagnent plus que des premiers ministres au Canada  … ?


Une minoritée de certains dirigeants d’organismes oeuvrant dans les domaines de l’environnement et de la protection des animaux recoivent des salaires considérable par rapport à leurs bases d’employés salariés et bénévoles.


Un minuscule groupe de dirigeants d’OBE (Organisme de Bienfaisance Enregistré), des organismes oeuvrant essentiellement dans les secteurs de l’environnement, de la conservation et de la protection des animaux empoche une rémunération élevées selon une analyse exhaustive de déclarations remises à l’ARC (Agence du Revenu du Canada) pour l’année 2022 et 2023 réalisée entre juin 2022 et décembre 2023 par un journaliste de la Presse-Canadienne montre que les dirigeants de 17 des organismes vérifiés ont reçu une rémunération dans la fourchette de 200 000 $ à 250 000 $ et parfois beaucoup plus.

Or, l’activité de l’écrasante majorité de ces organismes repose sur des bénévoles ou sur une main-d’oeuvre à revenu modeste. En fait, sur le total, 864 (58,5 %) n’ont que des bénévoles à leur service. Un peu plus de 200 de ces OBE soit 13,7 %, n’ont aucun employé gagnant plus de 40 000 $ et près de 220 (14,8 %) n’ont aucun employé gagnant au-delà de 80 000 $. Ainsi, plus de 87 % de ces organismes paient leurs employés moins de 80 000 $ ou rien du tout.


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Secteur de milieux humides aménager et protéger par la CIC



Voici une courte liste des organismes consulter par l’enquête du journaliste de la Presse-Canadienne avec le nombre d’employés et le nombre de personnes rémunérées au-delà de 200 000 $.


La CIC

Au premier rang de ce recensement, on retrouve la CIC (Canards illimités Canada), basé au Manitoba. Sa déclaration 2023 indique que deux personnes y gagnent « plus de 350 000 $ », trois autres empochent de 250 000 $ à 300 000 $ et quatre reçoivent une rémunération de 200 000 $ à 250 000 $. L’organisme embauche 565 employés à temps plein et partiel. Les gouvernements ont versé un peu plus de 27 millions $ à Canards-Illimités-Canada en 2022-23 et le quart de ses revenus de 140 millions $ provient de dons.

Sa porte-parole, Janine Massey, explique que « Canards-Illimités-Canada est la plus grande organisation de conservation de la nature au Canada […] Il est difficile de comparer les organisations environnementales à but non lucratif en raison de la grande diversité de leurs missions, de leur envergure et de la complexité de leurs opérations », poursuit-elle. « Nous procédons régulièrement à des examens concurrentiels de la rémunération et nous ajustons notre rémunération en conséquence pour nous assurer d’attirer et de conserver un personnel hautement qualifié ».


La FDS

À la Fondation-David-Suzuki, à Vancouver, où un dirigeant reçoit une rémunération de 250 000 $ à 300 000 $ et trois autres récoltent entre 200 000 $ et 250 000 $, le porte-parole, Charles Bonhomme, nous répond que les bureaux de l’organisme « sont situés dans les villes les plus dispendieuses du Canada : Vancouver, Toronto et Montréal ». Selon les données 2021 de Statistique-Canada, le salaire moyen dans ces trois villes était, respectivement, de 55 300 $, 56 700 $ et 53 300 $. La FDS a tout de même fait appel « à l’expertise d’un cabinet de conseil en ressources humaines pour nous aider à procéder à une révision des salaires à travers l’ensemble de l’organisation » et que ce classement « ne reflète plus notre équipe actuelle ». Cette fondation emploie un peu moins d’une centaine de personnes.


La WWF

Le Fonds Mondial pour la Nature Canada (World Wildlife Fund), lui, emploie environ 110 personnes. Près de 80 % de ses revenus proviennent de dons. Un de ses dirigeants reçoit une rémunération de 250 000 $ à 300 000 $ et deux autres entre 200 000 $ et 250 000 $. Dans sa réponse, l’organisme évoque à son tour l’argument du comparatif : « La rémunération totale des dirigeants du Fonds mondial pour la nature Canada […] est comparable à celle d’organismes de bienfaisance nationaux similaires, incluant dans le domaine de l’environnement […] Nous croyons que pour avoir la plus grande portée possible, il faut recruter les meilleurs individus. »


La NU

Nature-Unie (Nature-United) comptait 36 employés selon son relevé de 2022. Pour gérer l’organisme, un dirigeant reçoit une rémunération de 250 000 $ à 300 000 $ et un autre se situe dans la fourchette de 200 000 $ à 250 000 $. Sa directrice des communications, Jacqueline Nunes, affirme que les salaires sont basés sur « un processus de révision robuste » qui assure de placer ceux-ci à « l’intérieur du 50e percentile d’organisations comparables », c’est-à-dire à la médiane. Elle ajoute qu’à titre d’organisme à but non lucratif, « nous ne compenserions pas nos dirigeants plus que nécessaire pour assurer le leadership fort tellement crucial en vue de travailler pour un Canada où les gens et la nature sont unis et les écosystèmes, communautés et économies prospèrent ».


La FSA

La FSA (Fédération du Saumon Atlantique) qui est basée à la ville de St-Andrews, au Nouveau-Brunswick, présente également une personne empochant une rémunération dans la fourchette de 200 000 $ à 250 000 $. Son porte-parole, Neville Crabbe, fait valoir « qu’une récente révision externe a déterminé que notre structure salariale est compétitive avec d’autres organisations non gouvernementales canadiennes de grande et moyenne taille oeuvrant en environnement et en conservation. Que des personnes travaillent dans le secteur privé ou dans des organisations non gouvernementales, elles devraient être rémunérées de façon juste et raisonnable pour la qualité de leur travail. » La FSA, qui emploie 32 personnes, tirait 22 % de ses revenus de 6 millions $ de source gouvernementale et 16 % de dons divers en 2022.


La FCF 

La réponse de la FCF (Fédération Canadienne de la Faune), dont un peu plus de 90 % des revenus de 34 millions en 2023 proviennent des gouvernements et de dons, elle, fut très succincte : « La FCF est l’une des plus grandes organisations non gouvernementales de conservation du Canada. Les salaires de tous ses employés sont définis selon des évaluations indépendantes des marchés », écrit Pam Logan, directrice des communications au sujet de la rémunération de 200 000 $ à 250 000 $ qu’on y retrouve pour une personne.


La SNAP-Canada

La SNAP (Société pour la Nature et les Parcs du Canada) offre une rémunération de 200 000 $ à 250 000 $. Le président de son conseil d’administration, John Grandy, défend vigoureusement cette rémunération : « Cette idée que les organismes à but non lucratif manquent de fonds – et qu’ils limitent l’accès au talent par l’entremise de salaires trop bas ou d’infrastructure manquante – a été prouvée fausse il y a maintenant plus d’une décennie », écrit-il. « Nous croyons que nos salaires reflètent de façon appropriée les salaires courants à la lumière d’organismes similaires de même que du potentiel de revenus que les gestionnaires d’expérience méritent ».  La SNAP Canada, dont le quart des revenus proviennent des gouvernements et un peu moins de la moitié de dons divers, emploie environ une centaine de personnes.


La SPCA

Le Canada compte, dans les organismes enregistrés sous le parapluie de la protection des animaux, un peu plus de 120 SPCA (Sociétés pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux). Seulement quatre d’entre elles (3,3 %) offrent à leurs dirigeants des rémunérations dépassant les 200 000 $. Une seule d’entre elles nous a répondu, soit la Ontario-SPCA-and-Humane-Society, qui compte plus de 225 employés et dont une personne est rémunérée dans la tranche de 200 000 $ à 250 000 $. Sa vice-présidente, Alison Cross, écrit que « la SPCA de l’Ontario croit qu’il lui faut compenser ses employés pour leur travail et leurs efforts selon les standards de l’industrie des oeuvres de charité provinciales. Les fourchettes salariales ont été déterminées […] par des données salariales de référence tirées d’une enquête nationale sur des organismes sans but lucratif de taille similaire ».



Cette recherche de la Presse-Canadienne a provoqué des remous au sein de la poignée d’organismes qui versent des salaires à cette hauteur. Nous avons reçu quelques offres anonymes d’informations internes provenant de personnes troublées par les rémunérations dont nous faisons état ici. Nous n’avons pas eu recours à ces informations parce que les données publiques parlent d’elles-mêmes.
Les écarts de rémunération dont il est question ici ne doivent cependant en aucun cas porter ombrage au travail de ces organismes qui, avec l’ensemble des OBE oeuvrant dans les mêmes domaines, réalisent un travail colossal afin de remédier aux dommages que subissent les milieux naturels et ceux qui les occupent.

L’objectif de cette analyse était simplement de jeter un éclairage sur le très petit nombre d’exceptions en termes de rémunération dans ce secteur où l’on peine généralement à embaucher et à retenir des employés. « La vocation avant l’ambition », rappelle Sylvie St-Onge, professeure en management aux HEC et experte en gestion de la rémunération, en gouvernance et conseils d’administration, elle ajoute :  « Quand on parle de développement durable, c’est aussi de la responsabilité sociale. C’est comme envoyer un message contradictoire avec les valeurs qu’il doit y avoir. Quelque part, il y a un conseil d’administration qui, soit n’a pas fait sa job ou qui lui a trouvé un filon de rationnel », dit-elle à la lecture de ces chiffres. Il serait préférable, selon elle, de rechercher pour de tels organismes des personnes motivées par une vocation plutôt que par l’ambition : « Dans ces organismes, ce n’est pas tant le meilleur en termes d’expertise qu’il te faut, mais le meilleur en termes de mobilisation, de foi, de croyance en l’adhésion à la mission. Quelqu’un qui ne vient pas tant chercher l’argent ». 

« Il s’est créé comme une petite industrie de tout ce qui est organisme en développement durable et mouvement vert », constate Sylvie St-Onge.


Malaise à l’interne ?

Cette recherche de la Presse-Canadienne a provoqué des remous au sein de la poignée d’organismes qui versent des salaires à cette hauteur. Nous avons reçu quelques offres anonymes d’informations internes provenant de personnes troublées par les rémunérations dont nous faisons état ici. Nous n’avons pas eu recours à ces informations parce que les données publiques parlent d’elles-mêmes.
Les écarts de rémunération dont il est question ici ne doivent cependant en aucun cas porter ombrage au travail de ces organismes qui, avec l’ensemble des OBE oeuvrant dans les mêmes domaines, réalisent un travail colossal afin de remédier aux dommages que subissent les milieux naturels et ceux qui les occupent.


Une masse de bénévoles et de petits salariés
 
L’activité de l’écrasante majorité de ces organismes repose sur des bénévoles ou bien sur une main-d’oeuvre à revenu modeste. En fait, sur le total, 864 (58,5 %) n’ont que des bénévoles à leur service. Un peu plus de 200 de ces OBE (13,7 %) n’ont aucun employé gagnant plus de 40 000 $ et près de 220 (14,8 %) n’ont aucun employé gagnant au-delà de 80 000 $. Ainsi, plus de 87 % de ces organismes paient leurs employés moins de 80 000 $ ou rien du tout.



Voici les organismes qui n’ont pas répondu à La Presse-Canadienne, avec le nombre d’employés et le nombre de personnes rémunérées au-delà de 200 000 $.


La NCC
La Société Canadienne pour la Conservation de la Nature (Nature-Conservancy-of-Canada). Regroupe 514 employés, une personne rémunérée entre 300 000 $ et 350 000 $, trois entre 200 000 $ et 250 000 $. A reçu 86 M$ d’argent public et 138 M$ en dons en 2022.

L’ACA
L’Alberta-Conservation-Association. Regroupe 93 employés, une personne rémunérée entre 300 000 $ et 350 000 $ et deux entre 200 000 $ et 250 000 $. 82 % de son financement provenait des gouvernements pour l’année financière se terminant le 31 mars 2023.

L’ONCS
Oceans-North-Conservation-Society, le mandat de la Oceans-North-Conservation-Society est de promouvoir la conservtion des océans nordiques du Canada et le bien-être qui en résulte des personnes et des communautés qui dépendent de sa richesse naturelle. Regroupe 30 employés, cinq personnes rémunérées de 200 000 $ à 250 000 $.

L’OC
Oceana-Canada. Regroupe 20 employés, une personne rémunérée dans la fourchette de 200 000 $ à 250 000 $.

La PSF
La Pacific-Salmon-Foundation. Regroupe 52 employés, deux personnes rémunérées entre 200 000 $ et 250 000 $. Près de la moitié des revenus proviennent des pouvoirs publics et un peu plus de 40 % de dons divers.

La NSC
The Natural-Step-Canada inc. Regroupe 19 employés, une rémunération dans la fourchette de 200 000 $ à 250 000 $.

La BC-SPCA
La British-Columbia SPCA. Regroupe 600 employés, compte une personne dans la fourchette de 250 000 $ à 300 000 $ et deux dans celle de 200 000 $ à 250 000 $.

La Niagara-SPCA
La Niagara SPCA and Humane-Society. Regroupe 43 employés, et la Toronto-Humane-Society, 187 employés, affichent toutes une rémunération entre 200 000 $ et 250 000 $ dans leurs T3010 de 2022.


L’objectif de cette analyse était simplement de jeter un éclairage sur le très petit nombre d’exceptions en termes de rémunération dans ce secteur où l’on peine généralement à embaucher et à retenir des employés.


- Pierre Saint-Arnaud, la Presse-Canadienne.

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- 6 janvier 2024 


Mais sérieusement, est-ce normal qu’autant de dirigeants d’organisations dites charitables gagnent plus que des premiers ministres au Canada ? 

Surtout, est-ce que les donateurs en sont conscients ? 

Et les bénévoles ? 

Quant aux ministres qui leur octroient des sommes considérables, je me demande s’ils savaient que le président de l’organisme gagne bien plus qu’eux-mêmes.

Ce qui me fait toujours peur avec les trop bonnes causes, c’est la tendance naturelle à fermer les yeux. Nos gouvernements ont gaspillé des millions dans les fonds verts à cause de cela. Quel député dans l’opposition prendrait le risque de se lever pour critiquer un fonds dit « VERT ».

Les organismes en conservation et en environnement jouent un rôle important. Mais ils ne doivent pas avoir de passe-droit en matière de reddition de comptes et de transparence.



- Mario Dumont, Journal de Montréal.

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