France - Un rougequeue de Moussier a-t-il été poussé par les réchaufements climatiques ? ...

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10 janvier 2025


À  la commune de Frontignan près de la ville de Montpellier, de l’Hérault, une région situé dans le Sud-Ouest de la France. L’observation d’un rare petit passereau, endémique d’Afrique du Nord qui n’avait été aperçu que trois fois en France a été signalé par des ornithologues amateurs. Ces passionnés de l’observation des oiseaux se sont précipiter dans cette région du bord de mer de la Méditerranée, pour essayer de le photographier.

Le signalement de la présence rare du rougequeue de Moussier (phoenicurus moussieri) a fait l’effet d’une petite bombe dans le monde ornithologique. La possibilité de voir de ses propres yeux un spécimen de cette espèce, de le photographier, constitue une opportunité extrêmement rare. En France, le rougequeue de Moussier n’a été aperçu que trois fois sur les 80 dernières années. Il est endémique à la région du massif de l’Atlas, une chaine de montagnes qui sépare les côtes Atlantique et celle de la Méditerranéenne du désert du Sahara. L’habitat normal de cet oiseau est le nord de la Tunisie, du Maroc et l’Algérie, il ne quitte que très rarement son habitat.




Depuis le début de cette année, de nombreux ornithologues, des passionnés et des photographes arrivent à la commune de Frontignan, situé près du massif De la Gardiole,(236 m) pour admirer et immortaliser cet oiseau rare (un mâle). Certains d’entre eux viennent de loin ; un couple vient même de Picardie, rapporte le journal Midi-Libre de Montpellier. L’oiseau ne semble pas intimidé par son succès, se nourrissant allègrement dans les vignes et se laissant approcher.



Mais la question qui les taraude tous :

Pourquoi le rougequeue de Moussier, oiseau sédentaire du Maghreb a-t-il quitté l’Atlas pour l’Hérault ?... 

L’une des explications les plus évidentes pour certains est le dérèglement climatique. Depuis plusieurs années, cette espèce fait des incursions dans les pays méditerranéens : la Grèce, l’Espagne, l’Italie ou encore Malte. Dans ce dernier pays, une quarantaine de spécimens ont été aperçus entre 1933 et 2012, dont plus de la moitié entre l’automne et l’hiver. Le réchauffement du climat a déjà provoqué l’arrivée en Europe du bruant du Sahara (emberiza sahari) et du roselin githagine (bucanetes githagineus).

Pour l’expert maltais Raymond Galea, naturologue, particulièrement expert ornithologiste pour les oiseaux rares. Les vents violents qui balayent l’Afrique du Nord en hiver peuvent aussi inciter les oiseaux à migrer plus au Nord. Ses collègues Natalino Fenech et Michael Sammut penchent pour un dépassement d’aire accidentel. Selon eux, ils seraient peut-être de plus en plus nombreux dans les régions des Balkans, près des côtes de la mer Adriatique, de l’ouest de la mer Ionienne, du sud de la mer Égée, de la mer de Marmara et l’Est de la mer Noire. Des région où les données ornithologiques sont très parcellaires. 

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