La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages.

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MessageSujet: La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages.   La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Icon_minitime30/10/2024, 11:49

Bonjour !

Avril 2023


Des particules de microplastique se sont retrouver dans les poumons des oiseaux sauvages

Les scientifiques on trouver des particules de microplastique dans le poumons des oiseaux vivants près des zones urbaines



Les plastiques sont devenus un matériau indispensable dans la vie moderne en raison de leur faible coût de production et de leurs propriétés bénéfiques, telles que leur légèreté et leur durabilité. La production mondiale de plastique a augmenté d'année en année, atteignant plus de 368 millions de tonnes en 2019, soit environ 200 fois la quantité produite en 1950. On estime que si les plastiques sont produits et gérés au rythme actuel, 12 milliards de tonnes de déchets plastiques seront jetées dans les décharges ou dans l'environnement naturel d'ici 2050. Une fois dans l'environnement, les processus abiotiques et biotiques impliquant des réactions chimiques, physiques et biologiques peuvent entraîner la dégradation des déchets plastiques à un rythme très lent, générant de nombreux plastiques plus petits. Ces plastiques omniprésents, d'une taille de particules inférieure à 5 millimètres, sont considérés comme des micro-plastiques secondaires (MP) et persistent dans l'environnement pendant de longues périodes. Il est devenu clair que les MP sont répartis non seulement dans l'environnement aquatique mais aussi dans l'environnement terrestre.



La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Image166



Des micro-plastiques (MP) ont été trouvés dans un large éventail d'espèces animales, y compris les humains. La détection des MP dans les poumons humains suggère que les humains inhalent des micro-plastiques aéroportés (AMP). Bien que les oiseaux respirent plus efficacement que les mammifères et soient donc plus sensibles à la pollution de l'air, on sait peu de choses sur leur exposition à l'inhalation aux MP. Dans une étude, des chercheurs on analysé des échantillons isolés de tissus des poumons de plusieurs espèces d'oiseaux sauvages au Japon par la méthode d'imagerie par réflexion totale atténuée (ATR) de spectroscopie infrarouge à transformée en micro-Fourier (μFTIR = Micro-Fourier-Transform InfraRed) pour déterminer si les AMP peuvent être inhalées et s'accumuler dans les poumons des oiseaux sauvages. Pour isoler les MP à partir d'échantillons pulmonaires de pigeon biset (columba livia), de milans noir (milvus migrans) et d'hirondelles rustique (hirundo rustica) on été euthanasiés pour cette étude. Chaque échantillon des biopsies on été analyser pour connaître les caractéristiques physiques et chimiques des MP détectées. Six MP ont été détectés dans 3 des 22 échantillons pulmonaires. Le polypropylène (C3H6)n et le polyéthylène (C2H4)n ont été trouvés dans les pigeon biset et l'acétate de vinyle d'éthylène (C4H6O2-C2H4)n a été trouvé dans une hirondelle rustique. La plupart des MP étaient des fragments de 28,0 à 70,5 μm (microns). Les résultats ont montré qu'en plus des sources alimentaires, certains oiseaux sauvages sont exposés aux MP par inhalation, et ces micros particules de plastique atteignent les poumons.

Dans les milieux naturels, il y a de plus en plus de rapports sur l'ingestion de plastiques dans un large éventail d’espèces, y compris les oiseaux (Santos et al., 2021). L’étude de Wang et al. (2021b) ont résumé les effets de l'ingestion de plastique sur la santé des oiseaux. Ces effets comprennent des effets de déficience physique tels que le blocage intestinal, les ulcères et la perforation de l'intestin, et celui du symptôme de la fausse satiété ainsi que des effets toxicologiques tels que les troubles de la reproduction, l'activation des réponses inflammatoires et l'immunodéficience, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la mortalité. Cependant, peu de recherches se sont concentrées sur l'exposition à l'inhalation et il n'y a aucun rapport sur l'inhalation des MP. Le système respiratoire aviaire diffère de celui des mammifères en termes de flux d'air unidirectionnel utilisant des sacs d'air et des échanges de gaz croisés, ce qui facilite une respiration plus efficace. Par conséquent, la susceptibilité à la pollution de l'air est susceptible d'être plus grande chez les oiseaux que chez les mammifères.

Bien que l'inhalation d'AMP (micro-plastiques aéroportés) et l'accumulation ultérieure dans les poumons ou les sacs d'air puissent nuire à la santé, les preuves claires de l'inhalation des AMP par les oiseaux font défaut. Les chercheurs Haave et al. (2021) ont examiné trois oiseaux de mer, un guillemot marmette (uria aalge) et deux canards le grand harle (mergus merganser) et le harle huppé (mergus serrator) de la région côtière de l’ouest de la Norvège à l'aide de la pyrolyse-chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse (Py-GC/MS), mais n'ont pas détecté de MP dans leurs poumons. Les résultats de leur étude pourraient être attribués aux concentrations les plus faibles de MP dans les océans ouverts.

Au Japon, les AMP ont été détectés dans certaines zones urbaines. Par exemple, le nombre de concentration d'AMP dans l'air ambiant à l'été 2021 était de 1,02 ± 0,28 MP m−3 à la ville de Tokyo et de 3,32 ± 0,52 MP m−3 à la ville de d’Osaka. Bien que les enquêtes sur les AMP dans les aérosols collectés par les échantillonneurs d'air soient menées dans quelques zones, saisons et périodes, le nombre de concentration d'AMP a été signalé à 5650 MP m−3 à la ville de Pékin, en Chine, 2502 MP m−3 à la ville de Londres au Royaume-Uni, 109 MP m−3 à la ville de Surabaya, en Indonésie, 6,2 MP−3 en Californie du Sud, aux États-Unis, 1,42 MP m−3 à ville de Shanghai, Chine, 0,9 MP m−3 à la ville de Paris, France, et 0,06 MP m−3 à Shanghai, Chine.

 Cependant, il convient de noter qu'il n'existe pas de procédure standardisée d'échantillonnage, de traitement et d'analyse des AMP, et que les comparaisons entre les différentes études doivent être faites avec prudence. Par exemple, la raison pour laquelle des milliers de MP m−3 ont été enregistrés dans deux études est qu'ils ont utilisé des instruments analytiques dont la limite de détection est inférieure à celle de la spectroscopie infrarouge à transformée micro-Fourier (μFTIR), qui a été utilisée dans la majorité des études précédentes, y compris l'étude menée par Tani et al. (2022) au Japon. 

Par conséquent, le nombre d'AMP rapportés dans la littérature peut être sous-estimé. En outre, des pays où les MP ont été trouvés dans les poumons humains et les expectorations, les AMP dans l'air ambiant ont été étudiés et détectés au Royaume-Uni et en Chine, respectivement, ce qui suggère que les oiseaux terrestres synanthropes (oiseaux qui vivent et se nourrissent aux côtés des humains) habitant le Japon pourraient également inhaler des AMP.

Dans cette étude, nous avons examiné les poumons de trois espèces d'oiseaux sauvages au Japon pour évaluer qualitativement l'inhalation et la distribution de l'AMP dans les poumons. Les chercheurs on ensuite analysé les MP isolés des oiseaux par spectroscopie μFTIR pour identifier leurs caractéristiques physiques et chimiques. Les résultats de cette étude peuvent fournir de nouvelles preuves concernant l'exposition par inhalation aux MP dans la faune.

Les carcasses de huit pigeons biset (columba livia) et de six milans noir (milvus migrans) chassés autour de la baie de Tokyo, au Japon, et de 8 hirondelles rustique (hirundo rustica) chassés dans la baie d'Ise de la préfecture d'Aichi au Japon, entre mai 2021 et novembre 2021 pour la lutte anti-parasitaire ont été fournies par un chasseur agréé en vertu de la loi sur la protection, le contrôle et la gestion de la chasse de la faune. Les oiseaux ont été euthanasiés avec un fusil de chasse conforme aux directives publiées par la société société japonaise de médecine de la faune. Les carcasses ont été congelées à -30 °C jusqu'à la dissection.

Chaque oiseau a été décongelé et pesé avant la dissection. Le sexe a été déterminé par les organes génitaux internes. L'âge a été estimé par l'ossification du crâne chez les hirondelles rustique et le plumage chez les milans noirs. Les hirondelles rustique étaient divisées en juvéniles (<1 an) ou adultes (>1 an), et les milans noirs étaient divisés en juvéniles (<1 an) ou immatures/adultes (>1 an). L'âge des pigeons biset était inconnu parce qu'il n'y a pas de méthode établie d'évaluation de l'âge pour l'espèce. Un lobe du poumon a été extrait, pesé, enveloppé dans du papier d'aluminium et congelé à -30 °C jusqu'au traitement ultérieur de l'échantillon. 

Pour prévenir la contamination procédurale et croisée des MP, une approche sans plastique a été appliquée tout au long de l'expérience, comme décrit précédemment. Par exemple, des blouses et des masques de laboratoire 100 % coton ainsi que des gants en nitrile ont été utilisés pour toutes les expériences et toutes les procédures ont été menées dans une armoire à flux laminaire propre où l'air est aspiré à travers des filtres à air particulaire à haute efficacité (filtres HEPA) et la pression est maintenue à une constante positive pour empêcher l'infiltration d'air contaminé par le laboratoire. Les prétraitements supplémentaires suivants ont été effectués. Tous les matériaux en verre ont été nettoyés avec une solution d'acide nitrique 1:1 avant de les rincer à l'eau ultrapure. Tous les réactifs ont été préfiltrés sur un filtre à membrane PTFE (taille des pores 0,45 μm, diamètre 47 mm ou 13 mm ; Millipore, Burlington, MA). Quatre flacons de 4 g. d'eau chacun ont été utilisés comme blancs de laboratoire et de procédure combinés. Ils ont été découverts et placés en laboratoire pendant la dissection et l'échantillonnage pulmonaire, traités dans les mêmes conditions que les poumons des milans (c'est-à-dire le traitement enzymatique, l'oxydation par le peroxyde d'hydrogène, la séparation de la densité avec NaI et la filtration), et analysés avec les échantillons de poumons aviaires.

Tous les réactifs étaient de qualité spéciale ou équivalent et ont été achetés auprès de Fujifilm Wako Pure Chemical Corporation (Osaka, Japon), sauf indication contraire. De l'eau ultrapure a été utilisée pour toutes les expériences. Lorsqu'un échantillon a été filtré, l'intérieur des flacons en verre a été rincé avec de l'eau ultrapure et de l'éthanol à 70 % pour s'assurer qu'il ne restait aucun échantillon. En outre, des procédures de digestion et de séparation de la densité ont été effectuées dans les mêmes flacons pour éviter la perte de MP. Parmi les premiers rapports de MP dans des échantillons de tissus humains et de fluides corporels, les chercheurs en études sur les poumons, le placenta et le lait maternel n'ont pas déterminé le taux de récupération, tandis que ceux dans les études sur le sang et les expectorations ont déterminé les taux de récupération de chaque polymère. Ils n’on pas vérifiés le taux de récupération dans la présente étude parce qu’ils on donné la priorité à l'évaluation qualitative de la présence de MP dans les poumons des oiseaux sauvages.

Six MP ont été détectés chez trois oiseaux de deux espèces (c'est-à-dire deux pigeons et 1 hirondelle), mais aucun MP n'a été trouvé dans les milans noir. Au total, les MP ont été détectés dans les poumons de 13,6 % des oiseaux (n = 3 sur 22) et n'ont pas été détectés dans les quatre échantillons vierges combinés de laboratoire/procédure. 

Dans deux études d'échantillons de poumon humain, le taux de détection de MP était de 65,0 % (n = 13 sur 20) et de 84,6 % (n = 11 sur 13), respectivement, ce qui est plus élevé que chez les oiseaux, bien que le nombre d'échantillons pour chaque espèce ait été insuffisant dans cette étude et Amato-Lourenço et al. (2021) ont utilisé la spectroscopie Raman, qui a une solution spatiale plus élevée par rapport à la spectroscopie μFTIR. Il y a trois explications possibles à la différence entre les oiseaux et les humains. Premièrement, les concentrations d'AMP sont plus élevées à l'intérieur et dans les zones densément peuplées. Ainsi, il est probable que l'exposition soit plus grande chez les humains que chez les oiseaux sauvages. Deuxièmement, contrairement aux oiseaux sauvages, les humains utilisent quotidiennement des produits en plastique ; par exemple, les masques faciaux jetables peuvent être une source d'AMP. Ma et al. (2021) ont détecté des députés des masques dans le mucus nasal des porteurs de masques et ont suggéré qu'ils auraient pu inhaler des députés des masques lorsqu'ils les portaient. Enfin, l'âge moyen des individus était de 63 ± 13 ans (intervalle de 32 à 77 ans) chez Amato-Lourenço et al. (2021) et de 78,5 ans (intervalle de 48 à 95 ans) chez Jenner et al. (2022).

Les chercheurs n’on pas pu estimer l'âge exact des oiseaux individuels ; cependant, leur durée de vie est beaucoup plus courte que celle des humains : 3 à 5 ans pour les pigeons biset, au moins 10 ans pour l'hirondelle rustique de la plus âgée, et 28 ans pour le milan noir le plus âgé. Par conséquent, il est possible que l'accumulation de MP dans les poumons augmente avec l'âge.


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MessageSujet: Re: La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages.   La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Icon_minitime2/11/2024, 10:42

Bonjour !



Janvier 2022


Une étude pan-arctique a révéler la nécessité d'actions de surveillance coordonnées pour évaluer les effets de la pollution plastique sur les oiseaux de mer arctiques.



La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Image167


Les oiseaux marins peuvent indiquer la santé des océans, des terres, des côtes et des systèmes d'eau douce de l’arctique et du monde entier. Le déclin rapide de certaines espèces d'oiseaux arctiques est une préoccupation alarmante et reflète la qualité déclinante de nombreux écosystèmes. Des concentrations croissantes de macro et micro-plastiques ont été constatées dans les eaux de l'Arctique et la glace de mer, mais les impacts de la pollution par les plastiques sur les environnements et les espèces de l’arctique ne sont pas encore largement étudiés.

En 2018, pour recueillir des informations sur les effets de la pollution plastique sur les oiseaux de mer de l’arctique, le groupe de soutien des projets du PSI (Project Support Instrument) du Conseil de l'Arctique qui regroupe 8 pays (Canada, Danemark (Groenland et les îles Féroé), États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Suède et la Russie), a financé le projet d’étude AMBI (Artic Migratory Birds Initiative) pour étudier les oiseaux migrateurs de l’arctique pour le groupe de travail du CAFF (Conservation of Arctic Flora and Fauna) au Conseil-Arctique visant à améliorer la compréhension des interactions de la pollution du plastique avec les oiseaux de mer en arctique.

Le projet a été mis en œuvre en collaboration avec les membres du groupe d'experts d’ornithologues spécialisé des oiseaux de mer circumpolaires (CBird) (Circumpolaire Seabird Expert Group) du CAFF, qui promeut, facilite et coordonne les activités de conservation, de gestion et de recherche entre les pays circumpolaires arctique et améliore la communication entre les scientifiques et les gestionnaires d'oiseaux de mer à l'intérieur et à l'extérieur de l’arctique.

Pour aider à coordonner et à faire avancer ce projet, deux ateliers ont été organisés en 2019 en Islande et en Russie au cours desquels des experts et des chercheurs des États arctiques ont discuté des connaissances actuelles, des programmes, des données et des stratégies nationales élaborées pour surveiller et évaluer l'impact des plastiques sur les oiseaux marins.


L'inventaire confirmant l'ingestion généralisée de plastique dans l’arctique a révélé le manque de rapports sur le sujet.

Le projet a analysé 38 documents publiés faisant état d'une ingestion de plastique par des oiseaux marins dans l’arctique. Sur les 51 espèces d'oiseaux de mer examinées pour ingestion de plastique dans l’arctique, plus de la moitié avaient ingéré du plastique. Cependant, la majorité a fait l'objet d'un nombre limité d'études, de petites tailles d'échantillons et/ou de données datant de plus de 15 ans. En outre, la distribution des rapports d'ingestion de plastique variait considérablement, avec d'importantes lacunes en matière de connaissances dans les régions les plus septentrionales de la plupart des pays. Le projet a alerté la communauté internationale sur le manque d'informations récentes sur l'ingestion de plastique pour la majorité des espèces d'oiseaux marins dans l’arctique. Dans l'ensemble, le projet a conclu que des programmes de surveillance à long terme devraient être mis en place pour obtenir une évaluation précise de l'ingestion de plastique par les oiseaux marins dans l’arctique.


L'examen des politiques de pollution plastique a révélé la nécessité d'actions coordonnées dans la mise en œuvre des programmes de surveillance.

Le projet a examiné les politiques et les programmes de surveillance à long terme qui s'attaquent à la pollution plastique marine dans les huit États de l’arctique. Les résultats ont montré que les politiques internationales, nationales, régionales et locales actuelles sont mises en œuvre de manière incohérente dans toutes les régions, ce qui rend difficile le suivi de l'efficacité des politiques au niveau mondial. Pour réduire la pollution plastique marine dans l’arctique, il est important de mettre en œuvre des politiques normalisées et des programmes de surveillance à long terme des plastiques marins dans l’arctique et dans le monde entier.


Amélioration du programme de surveillance pour soutenir la conservation des oiseaux de mer.

Le projet a révélé qu'il n'existe actuellement aucune technique standard pour surveiller les déchets plastiques à travers l’arctique, ce qui rend difficile la comparaison des études et le suivi des tendances mondiales. Le projet a proposé des orientations pour développer un programme de surveillance de la pollution plastique chez les oiseaux de mer dans l’arctique en combinant des connaissances sur la pollution plastique, l'ingestion de plastique, l'état de conservation et les espèces d'oiseaux de mer arctiques appropriées. 




La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Sans_t11




Les considérations suivantes pour surveiller la pollution plastique chez les oiseaux de mer dans l’arctique ont été suggérées :

Utiliser des méthodes standardisées.

Surveiller les tendances spatiales et temporelles de l'ingestion de plastique.

Surveillance de l'incorporation de plastique dans la fabrication des nids.

Surveillance des microplastiques et des contaminants associés au plastique.

Points de surveillance des sources de la pollution plastique.

Surveillance des espèces à forte préoccupation de conservation dans la région panarctique.




La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. 00000010

Petit lexique des espèces d’oiseaux arctique mentionnés ci-haut de l’affiche du CAFF :

Brant : bernache cravant : branta bernicla.
Red phalarope : phalarope roux : phalaropus fulicarius.
Red neck phalarope : phalarope à bec étroit : phalaropus lobatus.
Common eider : Eider à duvet : somateria mollissima.
Red knot : bécasseau maubèche : calidris canutus.
Spoon-billed sandpiper : bécasseau spatule : calidris pygmaea.
Semipalmated sandpiper : bécasseau semipalmé : calidris pusilla.
Buff brester sandpiper : bécasseau rousset : tryngites subruficollis.
Curlew sandpiper : bécasseau cocorli : calidris ferruginea.
Ivory gull : mouette blanche : pagophila eburnea.
Northern fulmar : pétrel fulmar : fulmarus glacialis.
Dunlin : bécasseau variable : calidris alpina.
Bar tailed godwit : barge rousse : limosa lapponica.
Snowy owl : harfang des neiges : bubo scandiacus.
Long-tailed duck : harelde kakawi : clangula hyemalis.
Velvet scoter : macreuse brune : melanitta fusca.
Lesser white-fronted goose : oie naine : anser erythropus.
Thick-billed murre : guillemot de Brünnich : uria lomvia.
Emperor goose : oie empereur : anser canagicus.
Yellow-breasted bunting : bruant auréole : emberiza aureola.
Whimbrel : courlis corlieu : numenius phaeopus.



Une meilleure surveillance de la pollution plastique chez les oiseaux marins peut aider à éclairer des stratégies et des politiques de conservation plus larges pour minimiser les menaces pour les populations d'oiseaux de mer à travers l’arctique et servir d'outil utile pour évaluer les niveaux globaux de déchets marins dans l’arctique.

Ce projet fournit une base pour la surveillance et la gestion marines futures qui pourraient être appliquées dans les politiques et réglementations futures sur les déchets marins dans la région arctique. Par exemple, les résultats du projet ont contribué au plan de surveillance des déchets et des microplastiques du Conseil de l'Arctique et au plan d'action régional pour les déchets. « La coopération d'AMBI avec le PSI est un excellent exemple de la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour intensifier les activités et avoir des impacts sur le terrain pour résoudre les problèmes de conservation de la biodiversité et de pollution à travers l'Arctique et au-delà », a commenté Tom Barry, secrétaire exécutif de la CAFF.


À la réunion de la COP-16 à Cali en Colombie (2024), la ministre française de la Transition-Écologique, Agnès Pannier-Runacher a déclaré à la presse en marge au sommet sur la biodiversité : « L’utilisation du plastique, si on ne fait rien, va tripler d’ici 2060. Il ne faut pas avoir fait beaucoup d’études scientifiques pour comprendre que, même en devenant les champions du recyclage et de la collecte de déchets, on ne craquera pas le problème de la pollution plastique si on ne réduit pas l’utilisation et la production de plastique vierge », a-t-elle fait valoir.  « Or, ce n’est pas qu’une question de moyens, c’est une question de volonté politique », a dit la ministre française.



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MessageSujet: Re: La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages.   La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Icon_minitime25/11/2024, 13:03

Bonjour !

25 novembre 2024


Importante réunion de l’ANUE-5 à Busan en Corée du Sud pour réduire la pollution par le plastique


La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Image170

À Busan, les délégués devront s’entendre sur des questions épineuses telles que le plafonnement de la production de plastique ou l’interdiction éventuelle de substances chimiques toxiques.


La cinquième session de l’ANUE-5 (Assemblée des Nations-Unies pour l’Environnement) du dernier cycle des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique s'est ouvert lundi, en Corée du Sud. Est une menace considérable pour la biodiversité et des océans de toute la planète.

Le traité mondial contre la pollution par le plastique est directement issu d’une résolution de l’Assemblée des Nations-Unies pour l’environnement, adoptée à Nairobi en mars 2022. Celle-ci ouvre la voie à des négociations, étalées sur deux ans et mobilisants 193 États, qui aboutira à un texte contraignant et comportant des mesures prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des plastiques, depuis leur production, leur consommation et jusqu’à leur fin de vie. 

Une fois le texte finalisé, les États seront invités à le ratifier.



La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Image88

Une installation représentant un robinet d'eau avec des bouteilles en plastique en cascade est exposée par des activistes près du Centre Shaw, lieu de l'avant-dernière négociation du tout premier traité mondial sur les plastiques, à Ottawa, Ontario, Canada, le 23 avril 2024. 



Quelle est l’ambition de ce traité ?

Les quatre premières sessions de négociations pour aboutir à un traité mondial pour mettre fin à la pollution par le plastique ont permis d’atteindre plusieurs objectifs majeurs :

La première session, à Punta-del-Este en Uruguay, a permis de poser les jalons des discussions à venir, les délégations précisant leurs attentes et ambitions. Cette réunion a également permis à toute une série d’observateurs et organismes représentant la société civile de s’exprimer en présentant leur vision du traité.

La deuxième session, à Paris en France, a permis d’identifier les éléments principaux à inscrire dans le traité, permettant d’en rédiger une première version et d’organiser des travaux entre les différentes sessions.

La troisième session, à Nairobi au Kenya, a permis l’examen et l’enrichissement de l’avant-projet du traité en prévision de la suite des négociations.

La quatrième session, à Ottawa au Canada, a permis sur la base de l’avant-projet du traité, d’atteindre un premier consensus sur plusieurs articles et de parvenir à une version quasi-finalisée du traité, en amont de la cinquième session.

La cinquième et dernière session, à Busan en Corée du sud, vise la clôture des négociations et l’établissement d’un traité ambitieux et juridiquement contraignant contre la pollution plastique.

La pollution plastique est omniprésente dans l’environnement, se propage au-delà des frontières nationales, pose un risque pour les espèces sauvages et endommage les écosystèmes. La production de plastique et les déchets plastiques devraient tripler d’ici 2060, et l’on prévoit que jusqu’à 37 millions de tonnes de pollution plastique vont aboutir dans nos océans chaque année d’ici 2040. Cette situation laisse un héritage de répercussions environnementales aux générations futures, et la pollution plastique coûte plus de 2 G$ (2 mille milliards de dollars) à tous les ans, un fardeau majoritairement porté par les collectivités locales. En l’absence de nouvelles mesures de contrôle efficaces et d’une coopération internationale accrue, la crise mondiale de la pollution plastique est vouée à s’intensifier.


Petit historique de la venue du plastique.

Les premiers plastiques étaient tous à base de matières premières naturelles et renouvelables, comme le caoutchouc de Charles Goodyear. En 1862, la parkésine était fabriquée à partir de cellulose végétale et moulée à chaud.

En 1869, le celluloïd est inventé aux États-Unis : la parkesine chauffée, mélangée à du camphre et de l'alcool, a ses premières applications industrielles. Elle remplace l'ivoire des boules de billard, l'écaille des peignes et fabrique les premières pellicules cinématographiques.

En 1884, le chimiste français Hilaire de Chardonnet brevette une fibre synthétique, première soie artificielle, connue sous le nom de « soie Chardonnet » qui deviendra plus tard le nylon et le tergal.

Le premier plastique entièrement synthétique et vierge de toute molécule présente dans la nature est inventé aux États-Unis en 1907 par le chimiste belge Léo Baekeland : la bakélite, issue d'une réaction entre le phénol et le formaldéhyde. Il sert à fabriquer des boîtiers de téléphone, des prises électriques ou des cendriers.

En 1912, le pionnier des polymères, le chimiste allemand Friz Klatte brevette le polychlorure de vinyle, plus connu sous le nom de PVC, qui décolle dans les années 50, avec la découverte qu'il peut être fabriqué à partir d'un sous-produit de l'industrie chimique : le chlore, très bon marché.

La production industrielle se développe d'ailleurs aussi dans les années 1950, à partir de fractions raffinées de pétrole, et autour de trois produits phare : le polyamide qui a fait ses preuves dans les parachutes américains lors du débarquement de juin 1944 sur les côtes française en Normandie, le téflon, matériau de guerre utilisé pour sa résistance avant de recouvrir les poêles à frire du monde entier, puis le silicone.

Le plastique est désormais omniprésent dans tous les interstices de la vie quotidienne. La production mondiale a explosé de façon exponentielle : multipliée par 230 entre 1950 et aujourd'hui alors que la population mondiale triplait à 8,2 milliards d'habitants, selon l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE).



La pollution plastique en chiffres

Dans le monde, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique par minute se retrouve dans l’océan. (Source : L'Atlas du plastique, 2020, publié par le Mouvement Break Free From Plastic).

Environ 4,8 à 12,7 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans chaque année. 

On estime qu’entre 9 à 14 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées chaque année dans l’Océan, c’est 1 tonne de déchets plastiques qui se déverse dans les océans toutes les 3 secondes.

On retrouve aujourd’hui plus de 150 millions de tonnes de plastique dans les océans. (Source : Service de recherche du Parlement européen).

Recycler 1 million de tonnes de plastique équivaut à retirer 1 million de voitures de la circulation, en termes d’émissions de CO2. (Source : Service de recherche du Parlement européen).


Aujourd’hui, sur les plus de 380 millions de tonnes de plastique produites par an dans le monde, plus de 50% sont des produits à usage unique :
🍬 40% sont utilisés pour les emballages alimentaires.
👗 15% dans le secteur du textile. (Atlas du Plastique, 2020).
🍽 12% pour les produits de consommation.
🚘 6 % dans le secteur des transports.
🏗 ️4 % dans le secteur du bâtiment.
⚡ ️4 % dans le secteur de l’électricité.


Les produits plastiques à courte durée de vie représentaient 66 % de l’utilisation des plastiques en 2019.

40% de tous les plastiques produits sont jetés au bout d’un mois.

Une fois que les plastiques deviennent déchets, 10% seulement sont véritablement recyclés à l’échelle mondiale, et 32% finissent dans la nature et notamment dans l’Océan.

Les plastiques constituent la fraction la plus importante, la plus nocive et la plus persistante des déchets marins, représentant au moins 85 % du total des déchets marins.

81% du plastique produit chaque année devient déchet en moins d’un an. La pollution plastique a doublé en 5 ans.

Si aucune mesure urgente n’est prise, les quelque 9 à 14 millions de tonnes de plastique qui pénètrent actuellement dans l’océan chaque année tripleront au cours des vingt prochaines années.

Cela signifie qu’entre 23 et 37 millions de tonnes de plastique se déverseront dans l’océan chaque année d’ici 2040. 

Cela équivaut à 50 kilogrammes de plastique par mètre de côte dans le monde. 

Les animaux marins, la biodiversité marine sont les victimes les plus immédiates et visibles de la pollution plastique.

Plus d’1,5 million d’animaux marins en meurent chaque année : étranglés, étouffés, affamés, mortellement blessés.

90% des espèces marines sont impactées par la pollution plastique : du plancton aux grands prédateurs (soit 3800 espèces au total).

Chaque année, 640 000 tonnes d’engins de pêche abandonnés, perdus ou jetés pénètrent dans nos océans. Ils peuvent persister dans l’environnement durant jusqu'à 600 ans.

Chaque année, un million d’oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins dans le monde subissent des blessures ou meurent en s’empêtrant dans des déchets plastiques ou en les confondant avec de la nourriture.

On estime que 99% des oiseaux marins auront avalé du plastique d’ici 2050. 

Les taux de mortalité causés par des débris plastiques peuvent aller jusqu’à 22% pour les cétacés et presque 50% pour les tortues marines.

Un homme adulte ingérerait et inhalerait jusqu’à 121 000 microparticules de plastique par an.

Les plastiques sont fabriqués à plus de 90 % partir de combustibles fossiles (pétrole, gaz). Leur production, leur transport et leur transformation sont des processus fortement émetteurs de gaz à effet de serre. 

Selon les projections, la production de plastique pourrait atteindre l’équivalent de 20% de la consommation de pétrole d’ici 2050 et représenter 10 à 13% du budget carbone mondial à ne pas dépasser pour contenir la hausse des températures à 1,5° C.

Tout au long de son cycle de vie, le plastique contribue au changement climatique. En 2019, les plastiques ont généré 1,8 milliard de tonnes métriques d’émissions de gaz à effet de serre, soit 3,4 % des émissions mondiales, 90 % de ces émissions provenant de la production et de la transformation des plastiques à partir de combustibles fossiles.

La production mondiale de matières plastiques en 2020 était dominée par les régions suivantes : Asie (49 %), Amérique du Nord (19 %) et Europe (15 %).

Les pays plus riches produisent plus de déchets plastiques qui sont souvent envoyés dans les pays moins développés. Un citoyen américain produit en moyenne 8 fois plus de déchets plastiques qu’un citoyen chinois.

Le coût de la pollution plastique pour les industries du tourisme et de la pêche est estimé à 13 650 000 000 milliards dollars US chaque année. 

D’ici 2040, les déchets plastiques devraient présenter un risque financier annuel de 670 milliards de dollars US pour les entreprises et les gouvernements qui devront en supporter les coûts de gestion aux volumes prévus. 

Une baisse de 1% à 5% de la fourniture de services écosystémiques marins (= toute la valeur économique des services rendus par la mer) en raison de la pollution par le plastique équivaut à une perte annuelle de 500 milliards à 2 500 E$ (trilliards de dollars).

Plus de 60 pays sur tous les continents ont adopté des politiques visant à réduire la pollution par les plastiques (taxes, accords avec les distributeurs ou interdictions). 70% d’entre eux sont des pays dits « du Sud ».  

Le Bangladesh a été le premier pays au monde à bannir les sacs en plastiques fins.

En 2008, le Rwanda a interdit l’utilisation de matériaux d’emballage plastique, suivi par le Kenya et le Maroc dans des mesures similaires. 

En 2022, le Canada adopte un règlement interdisant les plastiques à usage unique le « RIPUU ». Progressivement, de décembre 2022 à décembre 2025, la fabrication, l’importation, la vente et la vente pour exportation de 6 catégories de produits de plastique à usage unique seront interdites. Soit les sacs d’emplettes, les ustensiles, les récipients alimentaires fabriqués à partir de certains plastiques, les bâtonnets à mélanger, les pailles de plastique (20 décembre 2023), les anneaux pour les emballages de boissons (20 juin 2024), les pailles flexibles emballées avec des contenants de boissons (20 juin 2024).

La Ville de Montréal a adopté en 2023 un règlement visant les restaurants et les commerces alimentaires. Ceux-ci ne peuvent plus distribuer les produits de plastique suivants de classe 1 à 7, que ce soit pour une consommation sur place, une commande à emporter ou une livraison.

Entre 1,4 et 2,7 milliards de sacs d’emplettes, principalement des sacs de plastique, sont distribués chaque année au Québec.

Seulement 14 % de ces sacs sont récupérés. L’objectif de bannir les sacs de plastique à usage unique est de réduire l’impact des sacs de plastique sur l’environnement.

En 2023, c’est entre 1,4 et 2,7 milliards de sacs d’emplettes, principalement des sacs de plastique, sont distribués chaque année au Québec. Seulement 14 % de ces sacs sont récupérés. Si l’on estime qu’un sac de plastique coûte 0,02$ l’unité et que 14% on été récupéré. La valeur de 24 000 000$ et 46 000 000$ ont été gaspillés par année au Québec.

En 2024, la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM) qui regroupe 82 municipalités qui comptent un total de 4,1 millions de personnes. La CMM adopte le troisième Plan Métropolitain de Gestion des Matières Résiduelles (PMGMR) qui est entré en vigueur le 1e janvier 2024. Ce plan va favoriser l’économie circulaire selon les 3R+V soit qui veux dire RÉDUIRE notre consommation à la source - RÉUTILISER nos biens le plus possible afin de prolonger leur durée de vie - RECYCLER au maximum - VALORISER, c’est-à-dire composter chez soi les matières putrescibles des déchets au quotidien afin de réduire la production de déchets et ainsi évitez de contribuer aux montagnes de matières retrouvées dans les sites d’enfouissement et dans l’environnement. 

La France vise à ne plus utiliser d’emballages plastiques à usage unique d’ici 2040, et a déjà interdit les microbilles des cosmétiques, les couverts jetables et le sur-emballages de certains fruits et légumes. 

À l’échelle mondiale : 40% des déchets plastiques sont enfouis dans des décharges qui doivent être suffisamment bien encadrées pour s’assurer que les composés chimiques des déchets ne polluent pas les sols ou les nappes phréatiques. 

32% finissent dans la nature, et notamment dans l’Océan.

Au Canada, la majorité des déchets plastiques finissent dans des sites d’enfouissement ou dans l’environnement. 86 % de ces déchets ont abouti dans des sites d’enfouissement, 9 % ont été recyclés, 4 % ont été incinérés pour la récupération d’énergie et 1 % ont été déversés dans l’environnement sous forme de détritus.

Le Canada a exporté un peu plus de 100 000 tonnes de déchets plastiques à l’étranger en 2018.

Le Canada a promis d’injecter 100 millions de dollars pour aider les pays en développement à réduire leur pollution plastique des océans.

En 2018, la Commission Européenne a adopté une stratégie pour le contrôle des matières plastiques afin de favoriser une économie circulaire.Soit interdire la mise sur le marché de certains produits (couverts, pailles, assiettes, gobelets et assiettes en polystyrène expansé, etc.); élargir la responsabilité des producteurs; modifier la conception des produits en plastique afin de les munir de bouchons ou de couvercles qui restent attachés aux récipients afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans l’environnement; atteindre une cible de collecte de 77 % des bouteilles de plastique ainsi que de leurs bouchons ou couvercles d’ici 2025 et de 90 % d’ici 2029; prendre d’autres mesures, notamment pour mieux informer les consommateurs sur l’élimination des déchets.

En 2024, entre 4 % et 8 % de la production de pétrole et de gaz mondiale sont utilisés pour fabriquer de nouvelles résines plastiques, mais cette proportion devrait passer à 20 % dans le monde d’ici 2050.

En 2018, l’association canadienne de l’industrie des plastiques, l’association canadienne de l’industrie de la chimie et l’American Chemistry Council se sont engagés, d’abord, à faire en sorte que 100 % des emballages plastiques soient recyclables ou récupérables d’ici 2030, puis à ce que 100 % des emballages plastiques soient réutilisés, recyclés ou récupérés au plus tard en 2040.

Chaque année, les Canadiens jettent plus de 3 millions de tonnes de déchets plastiques. Cela représente une perte de valeur pouvant atteindre 8 milliards de dollars par année et constitue un important gaspillage de ressources et d’énergie.

Environ le tiers des plastiques utilisés au Canada consistent en produits et en emballages à usage unique ou à courte durée de vie. En effet, au Canada, jusqu'à 15 milliards de sacs de plastique sont utilisés chaque année, et près de 57 millions de pailles sont utilisées quotidiennement.

Au cours des 25 dernières années, près de 800 000 bénévoles ont ramassé plus de 1,3 million de tonnes de kilogrammes de déchets du littoral canadien dans le cadre du programme Grand Nettoyage des rivages canadiens de l’organisme Ocean-Wise et du Fonds mondial pour la nature, avec le soutien du gouvernement du Canada. Les articles le plus fréquemment trouvés sur nos côtes consistent en produits à usage unique ou à courte durée de vie, souvent fabriqués en plastique.

Nous sommes tous exposés à des produits toxiques, dont des perturbateurs endocriniens, à tous les stades du cycle de vie du plastique. Les conséquences possibles sur la santé d’un contact quotidien avec les substances hormone-actives présentes dans le plastique sont nombreuses : cancers, stérilité, asthme, trouble du développement de l’embryon… L’impact de la pollution plastique sur la santé humaine est un sujet d’étude récent, et nécessite de développer urgemment des connaissances scientifiques sur leurs réels impacts sur notre santé, notre système immunitaire, endocrinien, respiratoire ou encore notre ADN.



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Balbuzard890
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Balbuzard890


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MessageSujet: Re: La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages.   La contamination par le plastique chez les oiseaux sauvages. Icon_minitime2/12/2024, 11:59

Bonjour !


Résultats de la réunion de l’ANUE-5 à Busan en Corée du Sud



2 décembre 2024


La cheffe de l'ONU en matière d’environnement défend le résultat des négociations de Busan en Corée du Sud.

Des progrès importants ont été accomplis à Busan, en Corée du Sud, lors des négociations sur un traité contre la pollution plastique, même si aucun accord n'a pu être conclu dans le délai imparti, a estimé lundi la cheffe du programme environnemental de l'ONU, Inger Andersen.
« Il est évident qu'il ne s'agit pas d'un échec », a affirmé Mme Andersen dans un entretien avec l'AFP (Agence de Presse Française), qualifiant de « très ambitieux » le délai de deux ans fixé en 2022 pour la conclusion de ce traité mondial historique.

« Nous avons effectué de très, très bons progrès », a-t-elle insisté. Pendant une semaine, les délégués de plus de 170 pays se sont réunis pour la cinquième fois en deux ans dans le but d'adopter un traité contraignant contre la pollution plastique. Plus de 90% du plastique dans le monde n'est pas recyclé et des millions de tonnes finissent chaque année dans la nature ou dans les océans, s'infiltrant dans l'eau potable, dans les aliments et même dans le corps humain.

Mais lundi à l'aube, les négociateurs ont jeté l'éponge, faute d'avoir pu surmonter leurs divergences quant à l'objectif du traité, et ont décidé de continuer à négocier ultérieurement. Une large majorité de pays souhaitent un traité ambitieux limitant la production de plastique et interdisant certains produits dangereux et les plastiques à usage unique. Mais ils se heurtent au refus catégorique d'une minorité de pays producteurs de pétrole, emmenés par l'Arabie saoudite, la Russie et l'Iran, qui insistent pour que le traité ne concerne que le recyclage, la gestion des déchets et la conception des produits.

Au terme des quatre cycles de négociations qui ont précédé celui de Busan en Corée du Sud, ces désaccords étaient matérialisés par un avant-projet de traité aussi gigantesque (77 pages) que contradictoire.


« Avancée significative »

A Busan, le diplomate présidant les négociations a obtenu que tous les pays acceptent, comme base de la négociation, un texte réduit à une vingtaine de pages rédigé par lui-même. Selon Mme Andersen, cela constitue déjà une avancée. « Nous sommes arrivés avec un papier long de 77 pages. Nous avons maintenant un texte de traité propre et rationnel », a-t-elle dit. « Cette avancée est significative et je m'en réjouis franchement ». Mais même le nouvel avant-projet de traité comporte un nombre colossal de contradictions et, en terminant la réunion de Busan, plusieurs pays ont insisté pour que l'ensemble de ce texte soit ouvert à la renégociation ou amendable lors du prochain cycle de négociations.

Ce qui amène les organisations de défense de l'environnement à redouter que cette nouvelle phase de pourparlers ne fasse que reproduire l'impasse constatée à Busan.

« Des conversations significatives sont nécessaires entre les pays pour réduire leurs divergences avant de nouveaux pourparlers », a reconnu Mme Andersen.
« Je pense qu'il n'y a pas lieu de se réunir si nous ne pouvons pas trouver une voie entre Busan et le texte qui sera présenté lors de la prochaine conférence », a-t-elle déclaré. « Il est clair qu'il existe un groupe de pays qui portent la voix d'un secteur économique », a estimé Mme Andersen, en faisant référence à l'industrie pétrolière et pétrochimique. Mais elle a ajouté qu'aller de l'avant reste possible.

« C’est comme ça que fonctionnent les négociations. Les pays ont des intérêts différents, ils les exposent, et alors des conversations doivent avoir lieu (...) pour chercher un terrain d'entente », a-t-elle expliqué.

Néanmoins, Mme Andersen s'est dite « absolument déterminée » à voir un accord émerger en 2025. « Le plus tôt sera le mieux, car nous avons un énorme problème », a-t-elle averti.

Aucune date ni aucun lieu n'ont été encore fixés pour la reprise des négociations de l’ANUE-6 .


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2 décembre 2024



Le traité mondial contre la pollution plastique devra attendre.


Les délégués des plus de 170 pays réunis à Busan, en Corée du Sud, ne sont pas parvenus, dimanche 1ᵉʳ décembre, à s’entendre sur ce texte très attendu alors que, selon l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), la production mondiale de plastique a doublé entre 2000 et 2019, passant de 243 millions à 460 millions de tonnes. Si l'absence d'accord est une déception, il ne s'agit pas vraiment d'une surprise pour les observateurs. 

« Il vaut mieux pas d'accord qu'un mauvais accord », avancent plusieurs d'entre eux, et notamment un texte qui ne contiendrait pas le terme « réduction » pour la production mondiale de déchets plastique. « Ce qu'on veut éviter depuis le début, c'est un texte faible qui porte uniquement sur la fin de vie des plastiques, comme le défendent les pays producteurs de pétrole », détaille Manon Richert, responsable communication, Zero-Waste-France.


Des points qui coincent encore...

Et dans ce domaine, le chemin est long. Car les pays réunis au sein de la coalition dite « Des Hautes Ambitions », qui a pour but de mettre fin à la pollution plastique, sont confrontés aux pays producteurs, les ceux qui partageant pas les mêmes idées, menés par l'Arabie saoudite, la Russie, l'Iran et l'Inde. Le projet de traité mis sur la table à Busan, en Corée du Sud, conserve ainsi certaines faiblesses de son prédécesseur.

En premier lieu, la mention « d’une production et une consommation durable de plastique », est interprétée de manière très différente selon les parties. Ceux au sein de la coalition de la haute ambition, pilotée par le Rwanda et la Norvège, veulent imposer une réduction de la production de plastique vierge et la suppression de tous les plastiques dites « non nécessaires » comme ceux à usage unique. Les gros producteurs de plastique, eux, s'opposent à toute réduction contraignante, justifiant leur position par le fait que le traité a pour but de réduire la pollution par le plastique et non le plastique lui-même.

Autre point d'achoppement : les « produits chimiques problématiques » pour la santé humaine que la coalition veut réduire ou éliminer via une « obligation claire et juridiquement contraignante ». Une initiative toujours rejetée par certains pays qui invoquent les accords internationaux et les réglementations nationales déjà existantes. Enfin, la question du financement est, bien entendu, là aussi du coeur des discussions alors que la collecte, le tri et le recyclage des déchets plastiques coûtera de l'argent, que les pays en développement affirment ne pas avoir. Des négociations ont été lancées sur la création d'un fonds multilatéral dédié.


... Des opposants de plus en plus isolés.

Au-delà de ces écueils, le projet d'accord s'est aussi enrichi et présente des améliorations. « La grande évolution dans cette semaine de négociations, c'est un fort ralliement des pays à la haute ambition avec aujourd'hui 95 pays qui sont signataires de la déclaration et environ 130 pays qui sont dans ce même mouvement d'idée contre seulement 9 pays qui partageant pas les mêmes idées », salue Henri Bourgeois-Costa directeur des affaires publiques de la fondation Tara-Océan. 

Des pays producteurs de pétrole largement pointés du doigt lors de ce sommet de Busan avec le hashtag  «# linkminded » menant à un isolement dans les négociations de ces pays réfractaires à une réduction de la production plastique. Plusieurs pays comme le Rwanda ont d'ailleurs ouvertement dénoncé les tentatives de sabotage des négociations de ces États. D'où la déclaration de la cheffe du Programme environnemental de l'ONU, Inger Andersen, qui a assuré que le sommet de Busan n'était  « évidemment pas un échec », qualifiant de « très ambitieux » le délai de deux ans fixé en 2022 pour la signature de ce traité mondial historique. Un constat partagé par plusieurs observateurs. 


Un espoir pour 2025 ?

Les associations saluent également le travail de certains États pour pousser sur un traité ambitieux.  « La France et la ministre déléguée en charge de l'Énergie, Olga Givernet, ont déployé beaucoup d'énergie dans ces négociations et c'est vraiment un bon point. On espère que la France et l'Europe vont continuer dans cette lancée et ne pas céder à un texte au rabais », souligne ainsi Manon Richert. 

Car plusieurs grandes puissances sont encore à convaincre dans ce dossier, les États-Unis en premier lieu. La position de Washington  « ne semble pas aller vers un traité ambitieux », selon les experts. La Chine est aussi pointée du doigt pour sa position ambigüe sur le sujet, alors que durant le sommet de Busan, elle n'a pas clairement soutenu un objectif de réduction de production de plastique.  « Il faut absolument éviter un traité qui, pour contenter tout le monde, ne traiterait que de la fin de vie des plastiques. Ce serait un nivellement vers le bas », alerte ainsi la responsable communication de Zero-Waste-France.

Ainsi, si certaines avancées sont encourageantes à l'échelle internationale, elles paraissent insuffisantes pour la signature d'un traité ambitieux alors que 353 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année sur la planète. Un chiffre qui devrait passer à 1014 millions de tonnes en 2060. Une nouvelle session doit se tenir en 2025 pour une nouvelle tentative de traité. Pour le moment, aucune date ou lieu n'ont été annoncés. Ils devraient l'être dans les semaines à venir avec un objectif : parvenir, cette fois, à un texte en 2025.


  • Annick Berger, Journaliste environnement et climat pour TF1info.

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