Bonjour !
« Nos milieux humides - Pas à vendre ! »
En juillet 2022, Terre-Précieuse a masqué le panneau « Terrains à vendre » aux abords du parc industriel Carrefour 40-55.
Un projet d’aménagement d’un parc industriel menace un boisé de 26 hectares situé en partie dans un milieux humides sème la discorde au conseil municipal de trois-Rivières.
L’organisme environnemental Terre-Précieuse essaie de protéger ce boisé de la destruction. Cette coalition est constituée d’un regroupement de citoyen trifluvien, du mouvement social Mères-au-Front de la Mauricie et de plusieurs experts environnementaux. Ils ont créées cette coalition pour veiller à ce que les décisions municipales ne soient pas néfastes pour l’environnement. Cette coalition citoyenne s’est formée en réaction au projet Carrefour 40-55. Un large élargissement du parc industriel trifluvien situé au sud de l’aéroport de Trois-Rivières, à l’Ouest de la jonction des autoroutes 40 et 55, dans le quartier de Trois-Rivières-Ouest.
Cette coalition demande la protection du boisé qui selon eux est menacé par les travaux de drainage provoquant la destruction de 26 hectares de milieux humides, dont 2,1 hectares sont constitués en tourbières. La Ville est le propriétaire des terrains de ce boisé. Ce secteur fait parti du zonage industriel de la municipalité et le ministère de l’Environnement québécois a donné son aval au projet. Un certificat d’autorisation a été émis en 2014, bien avant la nouvelle loi adoptée en 2017, venue enfin de protéger plus adéquatement les milieux humides.
Août 2021. Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche comptait faire adopter au conseil municipal un règlement d’emprunt d’un demi-million de dollars pour la première phase des travaux de drainage du parc industriel Les-Carrefours, la motion a été défaite par neuf conseillers contre cinq. La Ville n’a pu démarrer les travaux projetés.
Novembre 2021. Un groupe de pression a été créé pour sensibiliser la population à la protection des milieux humides. Mariannick Mercure, l’ex-conseillère municipale de Trois-Rivières et l’organisme civique Mères-au-Front de la Mauricie participent à la fondation de la Coalition Citoyenne Terre-Précieuse. Terre-Précieuse reproche notamment à la Ville de s’appuyer sur un certificat d’autorisation obtenu en 2014, donc bien avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) et de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, en 2018. Le projet présenté initialement annonçait la destruction de 15 hectares de milieux humides, dont 2,1 hectares de tourbières. Environ 12 hectares de milieux humides protégés risquaient aussi d’être touchés par le drainage. Deux mois plus tard, 60 % des répondants à un sondage commandé par le journal Le journal
Le Nouvelliste et
Radio 106,9 Mauricie ont indiqué que dans ce projet, la protection de l’environnement devait avoir préséance sur le développement économique, contre 25 % pour l’inverse.
5 janvier 2023. Le maire Jean Lamarche a promis une version améliorée «
le plus tôt possible ». «
On ne touche plus aux tourbières, c’est déjà un gros élément », a-t-il fait valoir à la radio de Radio-Canada.
17 janvier 2023. Terre-Précieuse, Mères-au-Front et d’autres organisations ont annoncé une «
mobilisation des générations » pour la première séance du conseil annuelle. La manif du 17 janvier a attiré une centaine de personnes et est rapporté des médias locaux. Le maire Lamarche n’a finalement pas siégé, ni ce soir-là ni depuis. La veille de la manifestation, il a pris un congé de maladie pour «
se repositionner face au climat de travail malsain qui règne autour de la table du conseil », et demandé le retrait d’un avis de motion sur le projet du parc industriel Carrefour 40-55. À la fin de février, le congé de M. Lamarche a été prolongé d’au moins un mois.
Mario De Tilly, directeur général d’Innovation et développement économique (IDE) Trois-Rivières, l’organisme para-municipal mandaté pour soutenir le développement économique de la municipalité. Les nouvelles lois de la qualité de l’environnement (LQE) et celle de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, de 2018, oblige les promoteurs à verser 9,13 $ en compensation pour chaque mètre carré détruits en milieux humides. Sachant que ces sommes perçus par le ministère de l’Environnement québécois sont intégrées dans le fond consolidé. Le montant de ce fond environnemental atteint la valeur de près de 100 millions de dollars depuis 2018, en compensations pour la destruction de milieux humides, mais moins de 3 % de ces dollard ont été réinvestis dans la restauration ou la création de tels milieux, a découvert le journal La Presse, l’automne dernier. Mario De Tilly (IDE) a suggéré de créé un fond vert équivalent à celui de la Loi de protection des milieux humides (LQE) qui obligerais les entreprises à verser 7 $ par mètre carré développable à un organisme environnemental de la municipalité (
Éclore) qui permettrait de récolter 7,3 millions en 30 ans.
Mario De Tilly (IDE) promet une troisième mouture du projet Carrefour 40-55. L’organisme para-municipal souhaitais entendre l’avis du centre de recherche sur les interactions bassins versants et écosystèmes aquatiques (RIVE) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
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